samedi 9 novembre 2013

Voyage photographique à Tromsø, jour 7

Première gamelle sur la glace aujourd'hui. Après y avoir échappé pendant six jours, j'ai fini par perdre l'équilibre sur le parking devant le Polar Museum (vu ci-dessous depuis la jetée). Je pense bien maîtriser la technique de la marche sur la glace, car cette chute n'est que la troisième de ma vie à cause d'elle. Malheureusement, c'est toujours le moment d'inattention, pendant lequel on se redresse, déplaçant le poids de notre corps vers l'arrière, qui nous est fatal. La glace est très dur, vingt quatre heures après, ma hanche est encore douloureuse. Par chance, la partie de mon sac photo qui a frappé le sol ne contenait que le flash, si bien qu'il n'y a pas eu de casse.

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Lorsqu'on essaie de comprendre comment font les norvégiens pour ne pas tomber, il faut regarder leurs chaussures, et on s'aperçoit qu'elles sont équipées de crampons. Ce sont des sortes de harnais en caoutchouc équipés de pointes en métal, que l'on met sur le bout du pied. Cela explique certaines choses, mais ils doivent tout de même savoir marcher sur la glace de façon instinctive, car j'ai croisé des norvégiennes qui n'avaient pas de crampons, mais des talons hauts. Respect.

Grâce à un échange par mail, nous avons convenu avec Vincent, le français rencontré le premier jour lorsque je cherchais le magasin de bricolage, de nous retrouver à la sortie de son travail, à 17h. Il est dans un restaurant en plein centre ville, dont il m'a donné le nom par e-mail.

Ce jour là, justement, je suis allé manger dans un restaurant du centre ville, situé sur le port. C'est un grand établissement avec une partie spécialisée dans les viandes, une dans le poisson, une faisant bar, et une quatrième proposant des cours de cuisine. En sortant, comme j'étais dans le centre, j'ai consulté mes mails afin de repérer où je retrouverai Vincent à 17h, au Skarven. C'est à ce moment que je me suis rendu compte que je venais d'y manger. Ce n'est peut-être pas si surprenant, car ce lieu est assez incontournable à Tromsø, tant il est grand et bien situé.

À 17h, je suis donc allé au Skarven retrouver Vincent. Il est installé à Tromsø depuis le mois de mai et compte y rester jusqu'à mars. C'est quelqu'un qui a beaucoup voyagé, si bien que nous avons parlé des différences lorsqu'on vie en France, en Norvège, en Nouvelles Zélande, en Islande, en même au Sénégal.

Comme le ciel du soir était des plus limpides, et l'activité solaire encore présente, je lui ai proposé de me suivre pour aller photographier les aurores à une heure de voiture de Tromsø, sur une pointe donnant plein nord, juste à coté du village de Tromvik.

Nous sommes arrivés là-bas vers 21h. Contrairement aux autres soirs où je suis sorti, pratiquement aucune activité n'était visible. Nous avons donc attendu. Deux voitures se sont arrêtées à coté de la nôtre. C'était des suisses de Zurich qui, comme nous, espéraient voir le phénomène. Rapidement, comme rien ne se produisait, ils sont repartis.
Vers 22h, comme l'activité était toujours pratiquement inexistante, j'ai décidé de lancer le timelapse de panoramique, afin de voir ce que le 6D était capable de capturer. J'espérais au moins capter le peu d'activité qu'il y avait, ainsi que la rotation de la terre grâce au mouvement des étoiles. En le lançant, j'ai oublié de déserrer l'axe de rotation du trépied, ce qui explique l'accélération soudaine, lorsque je m'en suis rendu compte, et que je l'ai libéré. 



Vers 23h, toujours rien. Le panoramique avait fait plus d'un demi-tour, je l'ai donc arrêté pour faire quelques clichés en pause longue, aux alentours de 15s.

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Comme Vincent travaillait le lendemain, et que nous étions à 1h de route de Tromsø, nous sommes rentrés peu de temps après.

Avec la chance que j'ai eu les premiers jours, j'ai rapidement oublié que rien ne garantie le spectacle de l'aurore boréale. Ni la météo, ni l'activité solaire ne peuvent assurer d'en voir une. Depuis l'espace, il se peut que l'activité solaire soit le seul facteur, car la zone couverte par le regard est gigantesque, et les nuages incapables de perturber l'observation. En revanche, lorsque l'on se trouve au sol, à une position donnée, la luminescences des particules solaires au-dessus de notre tête dépend de trop de paramètres pour pouvoir être certain de leur observation.  Je conseillerai à qui veut observer une aurore boréale, de choisir la période de l'année durant laquelle les statistiques sont favorables, puis de rester plusieurs jours au même endroit et d'espérer avoir de la chance.

J'ai déjà eu beaucoup de chance, mais il me reste encore une nuit d'observation avant de rentrer, espérons que la magie opère.
 

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